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Réinventer les référentiels

Lors d’un billet précédent, nous avons soulevé la question de l’avenir des référentiels dans un contexte où la recherche en texte intégral et l’avènement du Web 2.0 remettent en cause l’utilité et donc l’existence même de référentiels.

Ce que sont les référentiels

Référentiel : données structurées qui sont de référence (donc qui font autorité) et qui permettent à des applications de fonctionner ensemble.

Les plus connus sont certainement les référentiels terminologiques : dictionnaires, thésaurus, listes de synonymes…  Ils contiennent du vocabulaire, ils font référence pour l’orthographe et la définition des mots et ils permettent aux hommes de communiquer ensemble en définissant un sens commun au langage. Pas de doute, ils répondent à la définition : ce sont des référentiels.

Ces référentiels terminologiques peuvent être :

Les systèmes d’information des entreprises regorgent également de référentiels qui parfois ne se savent pas eux-mêmes :

De l’usage des référentiels par les moteurs de recherche

Qu’ils soient techniques, ou conçus pour faciliter l’usage (classer, trier), ces référentiels sont très utiles aux bons moteurs de recherche qui savent les exploiter pour réaliser de nombreuses fonctions :

Bonnes pratiques

Comme on le voit, loin d’être détrônés par l’annotation libre, les référentiels apportent aux moteurs des données essentielles que la folksonomie ne saurait fournir, et il faut donc voir ces approches « Web 1.0 » et « Web 2.0 » comme complémentaires.

Il est cependant nécessaire que les référentiels évoluent afin de s’adapter à l’usage qu’en fait l’informatique. En particulier les référentiels terminologiques qui ne doivent plus être pensés pour l’indexation manuelle, mais comme matière première des moteurs et autres outils de traitement de l’information.

Quant aux bonnes pratiques, nous n’en préconiserons que 6 :

  1. Evitez les gros référentiels généralistes fourre tout. Ils sont générateurs de trop de bruit.
  2. Préférez les petits référentiels métiers centrés sur des thématiques et des usages spécifiques. Ils n’en seront que plus faciles à maintenir.
  3. Réutilisez au maximum des référentiels terminologiques existants, publiés par les organismes de normalisation ou les groupements professionnels.
  4. Enrichissez-les avec votre vocabulaire maison spécifique que vous maintiendrez séparément dans un esprit « Small is beautiful ».
  5. N’oubliez pas que votre système d’information regorge de référentiels. Identifiez les.
  6. Et enfin, n’oubliez pas vos utilisateurs : construisez des petits plans de classements adaptés à leurs usages, et s’il y a plusieurs besoins, pas de problème, construisez plusieurs taxonomies. Cette multiplicité ne fait pas peur aux moteurs, et vos utilisateurs vous remercieront.
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